Après avoir exercé depuis 1931 les fonctions de juge, de substitut puis de procureur dans différents tribunaux auvergnats puis à Nevers, Jean Chazal se trouve en 1943 détaché par le ministère de la Justice auprès du Dr Grasset, secrétaire d’Etat à la Santé et à la Famille, pour diriger la coordination des administrations concourant à la « sauvegarde » de l’enfance déficiente et en danger moral. Délégué au Tribunal de la Seine en 1944, il devient l’un des tout premiers juges des enfants en 1945, puis président de l'ARSEA en 1954.
Dans son entretien, Jean Chazal retrace la création et l’évolution de l'Éducation Surveillée des années 1940 aux ordonnances de 1958, tout en s’arrêtant sur certaines problématiques : les difficiles relations entre structures administratives et structures judiciaires, le rôle des juges des enfants dans la prise en charge des mineurs délinquants, mais aussi les conséquences des dérives bureaucratiques.