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Épisode 2- Plus d'information sur le Diabète

19m | Feb 1, 2022

Ce podcast offre plus d'information sur le diabète résumant les informations contenues sur les sites de l’Organisation Mondiale de la Santé et du Diabète Québec. Je vous les recommande et ce sont les liens vers ces sites: 

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/diabetes

https://www.diabete.qc.ca/fr/

Musique par: Track: Halfway Through — Broke In Summer [Audio Library Release]

Music provided by Audio Library Plus

Watch: https://youtu.be/aBGk6aJM3IU

Free Download / Stream: https://alplus.io/halfway-through

Voici la transcription de l'épisode:

Bienvenue dans le second épisode du podcast "des conditions médicales expliquées". Je m'appelle Fernando Florido et je suis médecin.

Dans cet épisode, je vais encore offrir des informations sur le diabète, parce que le dernier épisode n’en avait pas assez. J'espère que vous le trouverez intéressant. J'ai recueilli les informations sur les sites de l’Organisation Mondiale de la Santé et du Diabète Québec. Je vous les recommande et je mettrai les liens vers ces sites dans la description du cet épisode.

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/diabetes

https://www.diabete.qc.ca/fr/ 

Le diabète est une maladie chronique qui ne se guérit pas, mais qui se contrôle. Il est caractérisé par une glycémie, c’est-à-dire un taux de sucre dans le sang, au-dessus des valeurs normales. Le diabète survient lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. L’insuline est une hormone régulatrice de la glycémie. L’hyperglycémie, c’est-à-dire, la concentration trop élevée de glucose dans le sang, est un effet fréquent du diabète non équilibré, qui entraîne avec le temps des atteintes graves de nombreuses parties de l’organisme et plus particulièrement des nerfs et des vaisseaux sanguins. L’insuline agit comme une clé en permettant au sucre présent dans le sang d’entrer dans les cellules du corps pour qu’il soit utilisé comme source d’énergie. Alors, le diabète empêche le corps d’utiliser adéquatement le sucre comme source d’énergie.

En présence de diabète, l’un et/ou l’autre des phénomènes suivants se produisent :

·      Une résistance du corps à l’action de l’insuline ;

·      Une diminution ou une absence de production d’insuline.

Par conséquent, le sucre ne peut pas entrer dans les cellules et il s’accumule dans le sang, ce qui entraîne une hyperglycémie, c’est-à-dire une augmentation de la glycémie au-dessus des valeurs normales.

Comme prévention, on a montré que des mesures simples modifiant le mode de vie permettaient d’éviter ou de retarder la survenue du diabète de type 2. Pour prévenir ce diabète et ses complications, il faut:

  • parvenir à un poids normal et ne pas grossir ;
  • faire une activité physique – au moins 30 minutes par jour d’activité régulière d’intensité modérée. Une activité physique plus intense est nécessaire pour perdre du poids ;
  • avoir un régime alimentaire sain et éviter le sucre et les graisses saturées ; et
  • s’abstenir de fumer – fumer augmente le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.


On peut poser un diagnostic précoce du diabète en mesurant la glycémie, ce qui est relativement peu coûteux. Pour ça , seule une prise de sang analysée en laboratoire permet de poser le diagnostic. 

À long terme, l’hyperglycémie peut mener au développement de certaines complications, notamment aux yeux, aux reins, aux nerfs, au cœur et aux vaisseaux sanguins.

Les complications liées au diabète ont une origine commune : une trop grande quantité de glucose dans le sang.

Si le glucose dans le sang demeure trop souvent élevé avec le temps, cela a un impact dommageable sur plusieurs organes du corps, principalement :

  • les reins (qui cause la néphropathie). le diabète est l’une des principales causes d’insuffisance rénale.
  • les yeux (qui cause la rétinopathie). La rétinopathie diabétique, qui est une cause importante de cécité, survient par suite des lésions des petits vaisseaux sanguins de la rétine. Le diabète est une origine importante des cas de cécité dans le monde.
  • le système neurologique ( qui cause la neuropathie). Associée à une diminution du débit sanguin, la neuropathie (ce sont des lésions nerveuses) qui touche les pieds augmente la probabilité d’apparition d’ulcères, d’infection et, au bout du compte, d’amputation.
  • le cœur (infarctus) et les vaisseaux sanguins (qui cause la hypertension, artériosclérose, accident vasculaire cérébral [AVC], etc.). Chez l’adulte, le diabète multiplie par deux ou par trois le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.

En plus d’un mauvais contrôle des glycémies, d’autres facteurs contribuent également à l’apparition des complications du diabète, soit :

  • l’âge
  • l’hérédité
  • la durée du diabète
  • les habitudes de vie


L’importance de bien contrôler sa glycémie est claire. Deux études médicales d’envergure démontrent qu’un bon contrôle du diabète réduit les complications à long terme. Les résultats démontrent qu’une amélioration du contrôle des glycémies représente une grande réduction des risques de complications et de décès.

Il existe différents types de diabète, soit le prédiabète, le diabète de type 1, de type 2, le diabète de grossesse ou gestationnelle et d’autres types plus rares.

 

Le prédiabète

Le prédiabète désigne une glycémie, c’est-à-dire un taux de sucre dans le sang, plus élevée que la normale, mais pas suffisamment pour poser un diagnostic de diabète.

Les personnes qui vivent avec le prédiabète ne développeront pas toutes le diabète de type 2, mais beaucoup en seront atteintes. Il s’agit en quelque sorte d’un signal d’alarme indiquant d’amorcer des changements d’habitudes de vie afin de prévenir, ou de moins, retarder l’apparition du diabète de type 2.

D’autres facteurs de risque peuvent contribuer au développement du diabète de type 2:

  • Le sexe : les hommes sont plus vulnérables que les femmes;
  • L’âge : le risque augmente à mesure que l’on vieillit;
  • Le surplus de poids;
  • Le tour de taille élevé, soit la graisse accumulée autour de l’abdomen;
  • La sédentarité ;
  • Les mauvaises habitudes alimentaires;

 

On caractérise parfois le prédiabète selon le moment de la journée où les valeurs de glycémie sont anormales :

  • Anomalie de la glycémie à jeun : signifie que la glycémie est plus élevée que la normale huit heures après avoir mangé.
  • Intolérance au glucose : signifie que la glycémie s’élève au-dessus de la normale deux heures après avoir bu un liquide contenant 75 g de glucose (sucre), qui équivaut à un repas riche en glucides.

 

Le diabète de type 1

Ce type de diabète apparaît généralement chez les personnes de moins de 20 ans. Il touche environ 10 % des personnes vivant avec le diabète. Le diabète de type 1 était autrefois appelé diabète insulinodépendant ou diabète juvénile.

Il se caractérise par une production insuffisante d’insuline, laquelle doit être administrée quotidiennement. La personne vivant avec le diabète de type 1 dépend donc d’injections quotidiennes d’insuline ou d’une pompe à insuline pour assurer sa survie.

Les causes exactes de l’apparition du diabète de type 1 demeurent inconnues. Dans la majorité des cas, les cellules qui produisent l’insuline (cellules bêta), situées dans le pancréas, sont détruites par le système immunitaire. Le processus de destruction évolue habituellement sur plusieurs années. Il débute bien avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie.

On ne sait pas ce qui déclenche cette attaque ni pourquoi elle débute. Les chercheurs pensent qu’une prédisposition génétique et certains facteurs liés à l’environnement contribuent au développement du diabète de type 1.

En l’état des connaissances actuelles, le diabète type 1 est impossible de le prévenir.

Les symptômes sont les suivants : excrétion excessive d’urine (polyurie), sensation de soif (polydipsie), faim constante, perte de poids, altération de la vision et fatigue. Ces symptômes peuvent apparaître brutalement.

Seule une prise de sang analysée en laboratoire permet de diagnostiquer le diabète de type 1. On mesure la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang.

Le diabète de type 2

Le diabète de type 2 (autrefois appelé diabète non insulino-dépendant ou diabète de la maturité) résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Il représente la majorité des cas de diabète. Il résulte en grande partie d’une surcharge pondérale et d’un manque d’activité physique.

Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente de diabète, avec 90 % des cas. Il se manifeste généralement à l’âge adulte, chez les individus de 40 ans et plus. Malheureusement, on constate qu’il apparaît également chez des personnes de plus en plus jeunes, en raison entre autres de l’augmentation du taux d’obésité. Dans les populations à risque, il peut même apparaître dès l’enfance.

Dans le diabète de type 2, deux phénomènes sont généralement présents :

  • une résistance du corps à l’action de l’insuline;
  • une diminution de la production d’insuline.

S’en suit une hyperglycémie, c’est-à-dire une augmentation du taux de sucre dans le sang au-dessus des valeurs normales.

Ses symptômes peuvent etre similaires à ceux du diabète de type 1 mais sont souvent moins marqués. De ce fait, la maladie peut être diagnostiquée plusieurs années après son apparition, une fois les complications déjà présentes.

Des symptômes peuvent être présents ou non au moment du diagnostic.

Les causes du diabète de type 2 sont nombreuses et, dans bien des cas, c’est la combinaison de plusieurs facteurs de risques qui entraîne l’apparition de la maladie. Par exemple :

  • Le sexe : les hommes sont plus vulnérables que les femmes;
  • L’âge : le risque augmente à mesure que l’on vieillit;
  • Le surplus de poids;
  • Le tour de taille élevé, soit la graisse accumulée autour de l’abdomen;
  • La sédentarité ;
  • Les mauvaises habitudes alimentaires;

 

Seule une prise de sang analysée en laboratoire permet de poser un diagnostic de diabète. Parfois, une deuxième prise de sang est nécessaire afin de confirmer les résultats obtenus.

La bonne nouvelle est qui est démontré que la modification des habitudes de vie peut diminuer de près de 60% le risque de développer le diabète de type 2, ou du moins en retarder l’apparition, ainsi que les complications associées.

Le diabète de grossesse ou gestationnel

Aussi appelé diabète gestationnel, le diabète de grossesse touche 3 à 20 % des femmes enceintes. Il se définit par une hyperglycémie, soit un taux élevé de sucre dans le sang, qui se produit pendant la grossesse chez une femme qui ne vivait pas avec le diabète auparavant. Il survient généralement vers la fin du 6e mois de grossesse. Dans la majorité des cas, il disparaît après l’accouchement, mais la mère devient alors à risque de développer le diabète de type 2 dans les années qui suivent.

Le placenta produit des hormones qui sont très utiles au bon déroulement de la grossesse, mais qui nuisent au travail de l’insuline. L’insuline est une hormone qui permet de faire baisser la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang.

Chez certaines femmes enceintes, le corps ne parvient pas à sécréter assez d’insuline pour compenser l’effet de ces hormones. Le sucre s’accumule alors dans le sang et fait monter la glycémie.

Généralement, la femme enceinte n’a pas de symptômes évidents de diabète. Toutefois, il arrive occasionnellement que des symptômes se manifestent :

  • Fatigue inhabituelle;
  • Soif exagérée;
  • Augmentation du volume et de la fréquence des urines;
  • Maux de tête.

Ces symptômes peuvent facilement passer inaperçus, car ils sont très fréquents durant la grossesse.

Il y a des risques possibles pour la mère et le bébé mais le diabète de grossesse n’augmente ni le risque de malformations, ni le risque que l’enfant soit diabétique à la naissance. Pourtant leur risque d’avoir un diabète de type 2 à un stade ultérieur de leur vie augmente également pour la mère ainsi que pour le bébé,.

Généralement, une saine alimentation qui tient compte des portions et de la répartition des glucides (sucres) ainsi qu’une bonne hygiène de vie (gestion du stress, sommeil adéquat et activité physique) sont suffisantes pour gérer le diabète de grossesse.

Si les valeurs glycémie demeurent trop élevées, le médecin prescrira normalement des injections d’insuline. L’insuline est tout à fait sécuritaire pendant la grossesse.

Les femmes qui ont eu un diabète de grossesse sont 13 fois plus à risque

de développer un diabète de type 2 dans les années qui suivent que celles qui n’ont pas eu de diabète de grossesse. Ainsi, il est recommandé de faire ce qui suit:

  • Passer une prise de sang entre 6 semaines et 6 mois suivant l’accouchement afin de dépister un prédiabète ou un diabète de type 2;
  • Maintenir de saines habitudes de vie pour réduire le risque de développer le diabète de type 2 ou retarder son apparition;
  • Allaiter dans la mesure du possible immédiatement après la naissance et au cours des quatre premiers mois.

 

Le traitement du diabète impose d’avoir un régime alimentaire sain et de pratiquer une activité physique ainsi que de réduire la glycémie et les autres facteurs de risque de lésion des vaisseaux sanguins. L’arrêt du tabac est également important pour éviter les complications. Le traitement du diabète mérite son propre épisode et j'en parlerai prochainement

Nous sommes arrivés à la fin de cet épisode. J'espère que vous l'avez trouvé utile et j'espère que vous me rejoignez à nouveau pour le prochain épisode. Merci et au revoir.

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Des Conditions Médicales Expliquées
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